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Les

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INDIA, WE'LL COME AGAIN

  • Carole et Pedro
  • 24 janv. 2017
  • 6 min de lecture

Certaines personnes associent les lettres composant le nom INDIA à I'll Never Do It Again (je n'y retournerai jamais plus), et on les comprend, il y a tant de choses faciles à détester, difficiles à supporter. Mais en nous laissant guider par les rencontres, les discussions et nos intuitions, la découverte de l'Inde a été un voyage vivant, surprenant et exaltant. Il faudrait beaucoup de temps, des années j'imagine, pour connaître ce pays, pour en voir toutes les merveilles, pour en comprendre les mystères et toutes les cultures, pour vivre pleinement cette énergie si inspirante et inspirée que l'on trouve encore en de rares lieux.

Nous n'avions pas ce temps à notre disposition, notre expérience n'en fut que plus intense.

J'aurais du écrire cette aventure indienne il y a quelques semaines, pour que cet article soit ancré dans le moment présent, spontané et pour qu'il décrive avec justesse et précision ce que nous avons vécu durant ce mois.


Pour les anglophones (et les adeptes de Google Trad), voici des articles, fort bien écrits, par notre ami Gavin. Nous avons échangé des rires, des peurs, des moments inoubliables ensemble, tout au long de notre voyage en Inde. C'est dans une ferme, proche d'un petit village nommé Pali, que nous nous sommes rencontrés. Nous venions tous les trois dans ce lieu (par le biais du site Workaway) pour apprendre, pour aider, pour plonger dans le bain de la culture du Maharashtra. Gavin a conté cette expérience dans ce premier article (ici), mieux que je ne saurais le faire, avec humour, talent et un style british épuré !


Pour ma part je vous dirais seulement que ce court woofing chez Tushar et sa famille a été le moment le plus culturellement vivant de tout notre voyage, nous avons appris à nous servir de nos mains, de tous nos doigts même, pour manger des mets aux saveurs multiples et toutes plus surprenantes les unes que les autres, le tout dressé dans une feuille de bananier... Et ce n'est pas tout, nous avons découvert l'eco-construction sous un autre angle, et cela en étalant de la bouse de vache fraîche sur le sol de l'habitat, pour faire comme un enduit, qui rafraîchit la température de la pièce et aux vertus traditionnellement réputées médicinales.


Pendant une semaine, nous n'étions plus des touristes, nous étions des habitants du village de Pali, assistant aux cérémonies, participant aux pujas, prenant part aux repas de famille, se lavant dans la rivière, dormant à même le sol... Nous étions indiens. Et ça c'est incroyable. Mais nous étions et nous sommes désormais les amis de Tushar Kelkar, un petit coup de main dans son rêve, son grand projet de construction d'une oasis : un (eco)lieu de repos pour toute personne de passage, une ferme qu'il souhaite permaculturelle et un centre de yoga à la fois ! Et si d'ailleurs ce projet vous parle ou pique votre curiosité, sachez que ce lieu s'appellera Atmatrupti et que vous pouvez en apprendre plus ici et y prendre part aussi.


Tushar, notre hôte

Avant de rejoindre le Rajasthan et Gavin qui avait pris un avion pour rejoindre Jaipur, nous avons pris quelques jours dans l'immense et suffocante ville de Bombay pour que Pedro se remette d'une douloureuse tourista (bah oui... c'est des choses qui arrive quand on se sert de ses mains pour manger et pour enduire un sol de bouse de vache !). Une fois de plus, nous connaissons la chance d'être accueilli comme des princes, que dis-je, comme des dieux, par des indiens rencontrés chez Tushar. Comme des dieux car, en Inde, ils ont pour habitude de dire : Atithi Devo Bhava, ce qui signifie que l'invité doit être respecté et traité comme s'il était Dieu. Kamini et Santosh. se sont occupés et ont pris soin de nous comme si c'était effectivement le cas. Ils nous ont aussi fait découvir l'Inde telle qu'ils la vivent, nous parlant de leur job, de leur quotidien, nous montrant leur petit jardin improvisé sur le balcon, nous présentant également un personnage important dans leur vie : Osho et une technique nommé EFT utilisant des points d'acupuncture pour soigner des maux émotionels, psychologiques ou physiques.


Kamini et Santosh : Tea Time

Le temps que nous avons passé avec eux a été reposant, réparateur et passionnant, ces personnes sont formidables. Après qu'ils nous aient déniché on ne sait trop comment ou par quel miracle des places dans un train de nuit, nous partons pour Udaipur où nous retrouverons Gavin.


Et quelles retrouvailles ! Nous nous donnons rendez-vous pour le goûter au Jheel's Ginger Coffee Bar qui propose, en plus d'une vue imprenable sur le lac et ses palais sur l'eau, des pâtisseries succulentes. Gavin fait sensation en entrant dans le café, vêtu d'une chemise indienne d'un blanc éblouissant aux fins motifs dorés, rasé de près, notre ami rayonne.


C'est un nouveau monde que nous découvrons, les touristes que nous n'avions pas vu depuis longtemps sont encore bien présents en cette fin de saison, nous reprenons contact avec la civilisation et Udaipur est le parfait endroit pour le faire. L'atmosphère y est paisible, comme bercés par le lac, nous nous laissons transporter par la magie du Rajasthan. Le spectacle du coucher du soleil en cet fin d'été indien vient magnifier les demeures des anciens princes dont les courbes et lumières dansent sur l'eau. Nous réalisons que notre environnement, notre éducation depuis notre plus jeune âge nous a habitué à aimer le Beau, le Bon, le bien-être du corps et de l'esprit aussi, et c'est une petit joie de retrouver un mode de vie plus confortable.


Les peintures murales qui ornent les rues, l'architecture toujours épurée et minutieuse dans ses détails, est ravissante et nous découvrons, pour la première fois, l'Inde dans sa majestuosité d'antan. Nous rejoignons notre hôtel plus tard dans la nuit, les hommes ont déserté les rues, mais les vaches déambulent telles des fantômes, engloutissant un festin de végétaux, de légumes et de déchets mélangés. Mieux qu'un cinéma en plein air, les animaux en Inde vous offrent un documentaire animalier des plus vivants, réalistes, brut de décoffrage !



Udaipur ne fut qu'une introduction, le préambule d'un rêve fantastique qui nous transporta jusqu'à la magique ville sacrée de Pushkar.


Gavin parle ici, avec ses mots toujours précisément choisis, de l'atmosphère, de la vie et des rites qui animent le lac et la ville elle-même. Une belle histoire nous conte ce qui fait de cette place un lieu de culte, que les indiens visitent souvent au moins une fois dans leur vie. Il était une fois Brahma, le dieu hindou créateur de l'univers ; un jour, il laissa tomber une fleur de lotus sur terre, celle-ci se transforma et donna naissance au lac, autour duquel se dressent désormais 52 ghats et leurs marches descendant tout droit dans l'eau. La seconde particularité de ce village de 15000 habitants est d'abriter, en plus de 400 autres temples, l'unique temple dédié à ce fameux Brahma.



Nous sommes restés à Pushkar, bercés par le vent, tels les cerfs-volants dont s'amusent les enfants perchés sur les toits de la ville. Nous y avons trouvé la sérénité, l'inspiration dans l'expression artistique, dessin ou écriture. Nous avons longuement déambulé dans les rues, c'est une activité plus agréable et enrichissante qu'ailleurs en Inde, moins de circulation, des couleurs et des boutiques fabuleuses tous les deux pas. Puis nous sommes allés à maintes reprises ressentir et s'imprégner de l'énergie qui règne aux abords du lac, et nous avons grimpé sur les collines qui encerclent la ville pour une douce méditation face au lever du soleil. Tout est plus simple, tranquille, paisible à Pushkar, peut-être aussi car la consommation de Special Lassi y est grande et recommandée !



Après avoir aimé cette ville, nous l'avons quitté à regret, sentant la fin du voyage approcher. Pour notre dernière escale, hors des sentiers battus, nous nous dirigeons puis nous arrêtons à Bundi. Son fort et son palais accrochés, suspendus à la falaise, semblent comme figés hors du temps, défiant le vide. Les peintures, les gravures, les détails, l'immensité de cet oeuvre d'art nous transportent à travers les époques tels les visiteurs d'un âge révolu, mais dont les souvenirs habitent encore les lieux.


Ce Voyage se termine donc, et comme pour dire au revoir à un ami, je peine à finir cet article, à fermer ce livre, alors je ferais dans la simplicité et la puissance d'un seul mot : Merci !

We'll come again India.


"La route la plus courte vers soi-même va autour du monde."

 
 
 

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